>> Trouble-fête ? [Hadès]

Cavaliers solitaire Messages : 78 Date d'inscription : 04/05/2010 Age : 31

D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, Nefereth avait toujours su monter à cheval. Sans doute car son père lui avait enseigner cela avant même qu'elle ne su marcher correctement. Il lui avait aussi enseigné la culture de Grèce et l'art des armes. Ou du moins ce qu'il en savait. Sa mère avait compléter cela par sa propre culture, égyptienne, et sa maîtrise de la dague. Ainsi, lorsqu'elle restait seule à la propriété, Nefereth n'avait rien à craindre des voleurs.

Aujourd'hui, faisant corps avec Kathir, Nefereth se demandait si, puisque ses parents savaient se défendre, ils avaient vraiment été tué. *Bien sûr que oui !* martelait sa raison. Leur caravane avait été découverte non loin d'un village égyptien. Cela devait faire un bon moment qu'ils étaient morts car il ne restait plus que des cadavres in-identifiable. Seuls les vêtements avaient permis de déterminer qui ils étaient.

Kathir s'arrêta brusquement, provoquant le retour au présent de la jeune femme. Elle examina les lieux. Perdues dans ses pensées, elle n'avait fait gaffe au paysage. Actuellement, elle était dans une clairière, au bord d'un ruisseau. Kathir s'abreuvait. Elle flatta son encolure, entremêlant ses doigts à la crinière noire troublée par une seule mèche blanche, puis se redressa sur la selle. Celle-ci était légère, en cuir résistant, d'une teinte presque aussi sombre que la couleur ébène de son pur-sang arabe.

Sautant à terre d'un mouvement leste, Nefereth décida de se reposer un peu ici. Elle était en selle depuis plusieurs heures et, tout comme son étalon, elle devait se reposer et reprendre des forces. A commencer par s'hydrater.

Attrappant le licol de Kathir, elle le dirigea vers un coin de la rivière près d'un arbre. Le tronc était assez solide pour qu'elle y attache l'étalon. Non pas qu'il risque de s'enfuir, mais Nefereth ne prenait pas de risque. Observant le chanvre dans sa main, l'enroulant et le nouant autour du tronc, Nefereth repensa à la première fois qu'elle avait vu Kathir.

Il était au milieu d'autres pur-sang sauvages. Si semblable et si différent à la fois. La jeune femme se tenait sur une motte de terre et observait les animaux. Et Kathir s'était détaché du lot sans le vouloir. Mais un trouble agita le troupeau. Des personnes s'avançaient vers eux et voulaient sans doute les capturer. Kathir, alors qu'un homme de haute taille, costaud, essayait de l'attraper, se cabra en hennissant. Il décocha un extraordinaire coup de sabot dans le thorax de l'homme. Nefereth, voyant que les autres se rabattaient sur l'étalon noir avec une seule tâche blanche, descendit du promontoire d'où elle les observait et courut se mêler à eux sans se soucier du danger. Elle leur avait servi un mensonge comme quoi elle gardait le troupeau d'un riche notable qui venait de les achetés et que s'ils les prenaient, ils seraient aussitôt pourchassés et tués.

Et apparemment, les hommes ne tenaient pas plus que ça à finir leur jours puisqu'ils aidèrent leur camarade blessé et s'en allèrent. Et quand Nefereth se retirait, Kathir la suivit. Depuis ce jour, il ne l'a pas quitter.

Secouant la tête, perdue une nouvelle fois dans ces songes, Nefereth décida de pêcher. Elle s'arma d'un bout de bois longs et pointu trouvé près de l'arbre, et s'engagea au centre de la rivière peu profonde. Aujourd'hui en pantalon, elle était parfaitement à l'aise dans l'eau fraîche et resta sans bouger, attendant que l'onde se calme et que les poissons reprennent confiance.

Invité

C'est aux Enfers que les âmes des hommes étaient jugées après la mort et, le cas échéant, punies dans les sombres régions infernales de l'Erèbe et du Tartare. L’un des meilleurs passes temps d’Hadès ! Cependant les Enfers englobaient aussi les Champs Elysées ou île des Bienheureux, où séjournaient les âmes vertueuses.

Chez Homère, l'Hadès est situé dans une région privée de soleil, au-delà du grand fleuve Océan qui entoure la Terre. Quand les Grecs découvrirent de nouvelles parties du monde, une autre tradition localisa les Enfers au centre de la Terre : ils étaient reliés au monde des vivants par des cavernes insondables et des rivières souterraines comme l'Achéron (fleuve de l'affliction), l'un des cinq fleuves des Enfers, qui coulait dans le nord de la Grèce. Les quatre autres étaient le Styx (fleuve de la haine) qui entourait les Enfers, le Léthé (fleuve de l'oubli), le Cocyte (fleuve des gémissements) et le Phlégéthon ou Pyriphlégéthon (fleuve de feu). Charon, le nocher des Enfers, faisait traverser aux âmes des morts le Styx et, dans certaines légendes, les autres fleuves.

Mais revenons directement au lieu précité ou il ressent une présence des plus alléchantes. Un homme ou mieux encore, une étrangère de passage qui profite de son aura social pour morfondre des paroles fausse. Comme de coutume, tout ce qui ce passe à la surface est relaté au grand dieu des enfers. Celui répond favorable en le désignant de Dieu sans pitié de la guerre, de mal.

Une fois qu’il prit connaissance de l’emplacement, l’envie de la rejoindre devenait insoutenable. De part une transformation, il ce changea en un jeun homme charment. Les cheveux roux comme le soleil en feu. Un visage lisse rayonnant d’une beauté sans pareil. Le regard vif avec deux petites émeraudes en lieu et place des pupilles. Sans oublier, des lèvres sensuelles qui ne demandent qu’une seule chose, un baiser pour l’éternité. Hadès s’avais s’y prendre en la voyant de loin et pourtant, toujours caché dans un fourré comme un animal sauvage attendant qu’une proie lui passe sous le nez.

Spoiler:

Son habillement pouvais être prit pour un prince passant par là ou pourquoi pas un noble. Observant la scène avec les chevaux, il attendait calmement son tour pour enfin pointer le bout de son nez. Sans rien dire, il prit son petit bonhomme de chemin en mâchouillant une brindille verte...

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Plus de 30 petites minutes qu'elle était immobile. Les poissons repassaient allègrement maintenant. Concentrée, Nefereth ne sentait pas les crampes qui commençait à torturer ses mollets. Elle attendait. Et ça n'allait plus tarder. Elle allait enfin avoir de quoi se sustenter.

Vive comme l'éclair, son bras se détendit et le bâton pointu frappa l'eau de plein fouet, transperçant le corps d'un poisson par la même occasion. Et c'était un gros poisson. Assez pour deux repas. Bien nourris par les petits poissons apparemment.

Frissonnant une première fois, elle se rendit compte que ses mollets étaient dur comme fer et qu'elle commençait à avoir froid. L'eau, vive, puissante, glaciale, entourait son corps jusqu'à la taille. Vérifiant que le poisson était bien embroché, elle releva le bâton et le maintint la pointe en l'air. Sortant de la rivière, elle s'ébroua à la manière d'un animal, puis ficha le bâton dans le sol. Le poisson, embroché au milieu du bout de bois, ne bougea pas d'un pouce. Sa chair devait être juteuse, serrée et donc nourrissante.

Allant ramasser des brindilles puis des bouts de bois plus grands, de quoi faire un feu pour faire sécher le poisson et pour en cuire une partie, Nefereth sifflotait. En revenant non loin de la berge, elle découvrit une pierre plate. Super. Elle l'ajouta à son fardeau. De retour à son "campement", elle déposa le tout non loin de Kathir.

S'affairant, elle fit démarrer le feu avant d'enlever son pantalon de toile, renforcé de cuir sur les cuisses pour les chevauchées, et le déposa sur une branche basse d'un arbre. Elle tira des affaires sèches du baluchon accroché à sa selle et revêtit une jupe mi-longue de lin, fendue sur le côté de la jambe droite, ample et souple. Elle retira la chemise masculine qu'elle avait sur elle (chemise ayant appartenu à son père), et revêtit une tunique de lin, moins large que la chemise, mais permettant autant de mouvements. Elle quitta également ses bottes de cuir souple et resta nu pied.

Elle laissa ses affaires à sécher et retourna près de son feu qui démarrait doucement. Elle sortit un petit poignard d'un fourreau situé sur son mollet gauche et commença à écailler le poisson. Tout à sa tâche, elle songeait à la première fois où elle avait fait cela. Un moment mémorable. Un peu moins pour le poisson. Mais qu'est-ce qu'elle avait rit ce jour là.

Quelques minutes après, Nefereth découpait le poisson en filet. Elle en déposa une partie sur la pierre et embrocha les autres sur la branche. Le feu fonctionnait bien maintenant. Elle le laissa faire des braises et pendant ce temps, elle se leva et fit quelques pas dans la clairière, flânant, observant avec intérêt un endroit façonné par la nature.

Elle entendit un bruit, la sortant de sa rêverie. Tirant sa dague, maintenant une position défensive, Nefereth scruta les alentours du regards.

_ Qui va là ?

Invité

Au loin, un étranger dans un fourré observait la scène. Une charmante demoiselle s’exprimant avec son corps pour édifier ce qui ressemblait à un campement. Trépignant sur place pour ne pas dévoiler sa présence, il prit un morceau de bois qu’il façonna avec un simple couteau de poche. Parfois, il déplaça quelques feuilles pour poursuivre du regard l’évolution de la demoiselle et constater une vie et surtout, une joie de vivre.

C’est exactement a cet instant que des idées ce mirent à fleurir dans son esprit. Avec cette femme, la probabilité de lui offrir un avenir un peut plus prometteur et surtout... Pourquoi a ces cotés. Mais pour l’heure, avant tout, il lui fallait en savoir d’avantage. Surtout, ne rien précipité.

N’ayant pas l’envie de l’approcher pour ne pas l’influencer dans son rituel. Ou tout simplement pour ne pas la déranger. Il resta assis un certain temps en l’observant sans bouger, elle avait de magnifiques cheveux longs attaché. Seules les pointes flottaient dans la petite brise embaumante et rafraichissante.
A plusieurs reprises, elle tournait la tête. Il ne savait pas si cette personne avait remarque sa présence...

La vallée était un trou de verdure perdu au milieu de nulle part. Les paysans qui cultivaient les champs avaient peu ou pas entendu parler de la magie et du retour des dieux. Ils vivaient au jour le jour, n'utilisant que la force de leurs bras pour produire mont et merveilles : nourritures, habitats ou tant d'autres choses encore. Il rechercha un coin plat à l'écart, là ou devant lui s'étalait les champs baignés d'une douce lumières, les vergers ou les hommes s'activaient en riant et les maisons d'ou une âcre fumée s'échappait. Mais voila qu’une voix bien plus proche lui gâcha son repos a la surface de la couche terrestre.

Personne, ce n’est que le vent !

Venait il de répondre dans son habituel petit sourire qui marquait son coté très sadique. Voila, son plan venait enfin de démarrer. Par contre, elle devait avoir un bon sens de l’écoute... Hadès ne semblait pas avoir bougé ou encore remuer pour dévoiler sa présence. Bref, combien même, il restait sans bouger en attendant qu’elle s’approche de lui...

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Observant autour d'elle, Nefereth sentait le poids d'un regard sur elle, mais elle ne percevait aucune présence. Elle se mordillait la lèvre inférieure, agacée, et essaya de contenir son irritation. Elle n'aimait pas ne pas savoir. Surtout quand il s'agissait de quelqu'un qui l'observait. Soudain, une voix masculine retentit. Légère, portée jusqu'à elle grâce au vent. Elle tourna la tête à 180°, cherchant à savoir qui venait de parler.

Il ne voulait pas se montrer ? Soit. Elle le découvrirait. Toujours en mode défense, elle s'avança dans la direction d'où venait la voix. Qui que ce soit, il n'avait pas intérêt à la pousser à bout. La longue chevauchée effectuée auparavant l’avait légèrement rendue légèrement agacée par l’inactivité. Enfin. Elle s’avançait, doucement, précautionneusement, vers l’origine de la voix. Son regard capta un éclat rouge.

Fronçant les sourcils, elle se rendit compte qu’il n’y avait pas qu’une tâche. Non. A vrai dire, ça ressemblait fortement à une chemise ou quelque chose comme cela. Elle se rapprocha donc, curieuse et agacée. Elle écarta de son chemin quelques fourrés qui la gênaient et se retrouva face à un homme tranquillement installé. Ses cheveux étaient roux, comme le feu ou comme le soleil, et il était vêtu comme un homme noble.

Nefereth esquissa un sourire. Elle détailla l’individu tout en prononçant ces mots d’une voix moqueuse :

_ Et bien, ravie de vous connaître Mr le Vent. Vous comptez rester assis là à compter les brins d'herbes ?

Narquoise ? Oh que oui. A vrai dire, elle ne s’attendait guère à trouver quelqu’un d’aussi… D’apparence aussi noble. Et il faut avouer qu’il était tout à fait charmant. En y réfléchissant bien, Nefereth failli éclater de rire. La situation était d’un ridicule. L’homme n’avait pas l’air agressif et elle tenait pourtant sa dague d’une manière qui prévenait toutes attaques.

Invité

D’un pas souple et ample, s’approchant de l’inconnu. L’homme ne broncha pas. L’enjeu bien trop grand pour vouloir faillir aussi facilement. Puis, très soudainement, la voila en face de lui pour un premier tête à tête. Elle dégageait quelque chose d’étrange, un peut comme une sorte de bien être. Une méfiance défaillante, non, sans nul doute. Juste une approche folle et cela lui plaisait fortement.

Et pourquoi pas. Je me sens à l’aise avec mes brindilles. Et justement, vous devriez en faire de même. Parfois, l’avenir nous réserve de bien étrange perspective. Maintenant qui vous venez de faire connaissance, il ne me semble pas savoir qui vous êtes !

Quel culot il pouvait avoir en jouant de ces proies. Parfois s’en était que trop facile et visiblement, tout présageait qu’une fois de plus un tournant décisif ne pourra pas être contourné. La folie d’Hadès n’est égale a lui-même et question fourberie voila un échantillon. De plus, une chance qu’il ne soit pas assis a proximité du fleuve de la haine mais de l’affliction.

Ne pensez pas avoir recours avec une dague contre moi ? Surtout que je suis sans défense. Voyons, je vous prie de bien vouloir la remettre dans son fourreau. J’ai une sainte horreur des armes. Mais une question reste en suspend... Comment ce fait il qu’une aussi ravissante demoiselle comme vous ne soit pas accompagnée ? Le danger réside de tout part.

Devenant tout de suite bavard. Comme par miracle. Gardant un œil attentif sur l’inconnue dont Hadès en connaissait l’existence, il en avait que faire de ce faire transpercer pas une arme. Un Dieu ne risque rien. C’est alors qu’il laissa volontairement échapper un sourire, un sourire sonnant faut. Ce fut tout de même mieux que rien. Puis il reprit une brindille qu’il mâchouilla avec insistance.

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Hochant la tête distraitement, Nefereth fit une sorte de "Hin hin" qui montrait qu'elle écoutait. Elle jouait avec sa dague, rassurée par le fait que ce n'était pas un ennemi, quelqu'un avec de mauvaises intentions. Elle sourit.

_ Et bien, c'est que vos brindilles doivent être bien accueillante. Mais je n'ai pas votre nom Mr le Vent.

Elle biaisa alors :

_ Moi ? Je suis... Une inconnue de passage si l'on puis dire.

Néanmoins, elle s'assit un peu plus loin de l'inconnu tout en continuant à jouer avec sa dague. Quand il lui en fit la remarque elle lâcha un "Oups" et arrêta de jouer avec la dague pour la remettre dans son fourreau, attaché à la ceinture de sa jupe.

_ Pourquoi donc voudrais-je être accompagnée ? Je sais m'occuper de moi. Me défendre, etc... Mais, si je puis me permettre, vous êtes seule vous aussi. Et pas armé. Vous seriez plus vulnérable que moi, non ?

Sincèrement étonnée par la question qu'il lui avait posé, elle s'était à son tour rendue compte que, comme il ne portait aucune arme à première vue, il devait soit ne pas craindre d'attaque, soit savoir se défendre à main nues. Cependant, malgré le fait qu'il avait l'air à l'aise, rien ne garantissait qu'il survivent à une attaque d'un groupe de cavalier. Nefereth non plus par ailleurs, mais elle en emporterait quelques uns avec elle.

Son regard se perdit sur les vêtements de l'étranger. Elle admirait la coupe des habits, bien taillés, nobles.

_ Dites-moi, vous venez d'où ?