Professeur Arès

Il y a des choses qui ne changent pas dans le monde. Les Dieux prennent un malin plaisir à faire souffrir les mortels. Enfin, certains Dieux. Malheureusement, il y en a qui sont plutôt durs de la feuille et qui trouvent que ces êtres sont intéressants. Intéressant oui, dans le sens où se sont de très bons jouets. Le hic, c’est que depuis plusieurs années, tout à changé. Les mortels ont des sauveurs qui viennent à leurs secours et pas n’importe lesquels. Hercule, le frère d’Arès en fait parti. Combien de fois, l’an passé, le Dieu de la Guerre a-t-il piqué une crise à cause des interventions de son demi-cadet ? Arf, je peux vous dire que notre grand brun ne les compte même plus. Au point, où il a fini par croire que rien ne changerait. De toute façon, il faut dire qu’il n’a que des abrutis à ses services. Il n’y a qu’à regarder Discord et Strife, ces deux là accumulent les défaites et ne semblent même pas être conscients des conséquences. Mais cette fois-ci, les choses vont changer. Maintenant que son fils est adulte, et ce grâce à lui, il allait pouvoir avoir un allié de taille. De taille peut-être, mais pour l’instant, il faut l’entrainer.

Après avoir cherché pendant quelques minutes où sa progéniture était passée, Arès apparut au milieu de la forêt. Evander se trouvait à quelques minutes de marche. Et oui, son fils n’avait malheureusement pas le pouvoir de se déplacer en se téléportant, un point faible. Enfin tant que son père n’était pas dans les coins. Arès en mode taxi maintenant, vous y croyez vous ? Accoudé à un arbre, il apercevait maintenant la silhouette de son rejeton au bout du sentier.

« Alors fiston, je vais finir par croire que tu m’évites. »

En se redressant, il s’approcha de l’autre homme, en fit le tour et s’arrêta face à lui.

« Prêt pour l’entrainement ?...Pas la peine de répondre, ce n’est pas une question. Viens ici ! »

Brusquement, Arès l’attrapa par le bras et se téléporta dans la cour de son temple. Ici, ils allaient avoir toute la place dont ils auraient besoin et probablement qu’ils seraient à l’abri des regards. Quoique, Arès n’est jamais contre le fait d’avoir des spectateurs.

Guerrier du mal Messages : 8 Date d'inscription : 14/01/2010

Depuis peu, Evander se retrouvait dans la peau d’un adulte. Il était adulte et bénéficiait de toutes les connaissances qu’ont les autres de son âge, même plus à vrai dire. Bien que son enfance lui ait été volé par son père, le jeune homme ne lui en voulait pas. Au contraire même. Son paternel représentait plusieurs choses à ses yeux. Outre le fait que se soit son père, c’était aussi son mentor et son modèle. Certainement qu’Arès avait obtenu ce qu’il voulait. Mais bon, malgré ça, Evander n’était pas toujours en sa compagnie, il vaquait à ses occupations et pas des moindres. C’était un soldat œuvrant pour le mal et il excellait en la matière. Il faut dire qu’il faisait tout pour que son père soit fier de lui, comme un petit garçon qui veut qu’on s’intéresse à sa personne, et son pouvoir lui était d’une grande aide aussi.

A cet instant, Evander se rendait au village le plus proche en traversant la forêt. Ca allait bien plus vite que de prendre les chemins boueux qu’empruntes les calèches. Soldat du mal ou non, il devait bien se nourrir. Comme le dirait Arès, un soldat avec le ventre vide ne sert à rien. En arrivant en haut d’une bute, il passa par un sentier au bout duquel il vit une lumière laissant place à une personne. Très vite l’écart s’était réduit entre eux, jusqu’à ce que le plus âgé prenne la parole le premier.

« Alors fiston, je vais finir par croire que tu m’évites. »

« Non, je ne t’évite pas…. »

N’ayant pas le temps de finir de parler, son père enchaina au plus vite, comme si le temps jouait contre eux.

« Prêt pour l’entrainement ?...Pas la peine de répondre, ce n’est pas une question. Viens ici ! »

Fallait s’y attendre. Il ne voyait son père que pour les entrainements. Ils auraient pu faire beaucoup d’autres choses ensembles, comme aller boire un coup ou manger quelque part. Tiens, même dans le temple d’Arès, tant qu’ils parlaient d’autres choses que d’entrainement. Etait-ce trop lui demander ? Comme à son habitude, Evander ne l’avait pas contredit, même lorsque son paternel l’attrapa brutalement par l’épaule pour se téléporter. Depuis qu’ils se connaissaient, le jeune homme avait fini par prendre l’habitude des gestes assez brutes de son père. Le jour où il se montrera sympathique et qu’il prendra des gants, c’est qu’un Dieu lui aura joué un tour pour en faire une loque.

En moins de temps qu’il en faut pour l’écrire, les deux hommes s’étaient retrouvés dans la cour du Temple du Dieu de la Guerre. Super, il avait le ventre vide et en plus c’était retour à la case départ.

« Papa, je n’ai pas encore eu le temps d’avaler quoique se soit aujourd’hui…et j’ose espérer que tu me ramèneras où tu m’as pris lorsqu’on en aura terminé. »

C’était une très bonne journée pour jouer au professeur. D’ailleurs, il était plutôt de bonne humeur, Evander devrait en profiter, les mauvais coups ne seraient peut-être pas au rendez-vous. Quoique c’est d’Arès que nous parlons. Le roi des coups tordus n’est-ce pas ? Je vais tout de même pas tenter de vous faire gober qu’il s’est soudainement transformé en gentil dieu à l’écoute des autres. Ce serait un énorme mensonge et je ne mens jamais…. Le dieu de la guerre avait l’air plutôt satisfait qu’il n’y ait pas de spectateur, le cours serait bien plus intéressant.

« Papa, je n’ai pas encore eu le temps d’avaler quoique se soit aujourd’hui…et j’ose espérer que tu me ramèneras où tu m’as pris lorsqu’on en aura terminé. »

Rah les jeunes d’aujourd’hui. Décidément, ils ne pensent qu’à leur estomac. Connaissant bien sa progéniture, il valait mieux lui trouver de quoi manger avant de commencer, sinon il ne foutra rien et Arès sera obligé de se montrer plus méchant encore. Si c’est faisable, non mais vous croyez quoi là ?

« A l’intérieur tu trouveras de la nourriture, ne traines pas si tu ne veux pas que je m’énerve. »

Au sujet du dernier point, Arès n’avait pipé mot. S’il le déposerait où il l’a trouvé ? Quelle drôle d’idée. Si pendant l’entrainement, le jeune ne se montrait pas trop nul, sans doute qu’il l’emmènerait même à la destination qu’il s’était fixé. Dans le cas contraire, on dirait bien que ce soldat devra à nouveau marcher. Et oui, Arès ne changera jamais, c’est toujours par condition qu’il fonctionne. Mais dans le fond, ce n’est pas pour ça qu’il ne veille pas sur Evander. Bien sûr qu’il le fait, de loin, de très loin même. Mais si un jour, il se trouvait en grand danger pour sa vie, croyez-moi que le paternel interviendrait. En lui faisant des reproches certes, mais il interviendrait tout de même. Faut pas croire, ce n’est pas non plus un monstre. Il peut même faire des choses bien parfois. Que j’en cite une ? Attendez-voir…. Ah si, il s’est allié à Hercule lorsque Michel voulait détruire le monde. Enfin, il a fait de son mieux pour l’aider et il s’est même efforcé de le remercier à la fin. Remerciement que Hercule a dû deviné c’est vrai aussi que le mot n’était sorti que de la bouche de ce dernier, mais la pensée y était.